samedi 25 octobre 2008

jeudi 23 octobre 2008

Rêve

Mes doigts sont fébriles
Minces comme l’exil

Car j’ai sous la peau
Une lame qui me foudroie
La fatigue de la mort

Courbé sur ma feuille
Je vole vers toi
Comme tu dors en moi

Les ongles frappent
Le cercle de ma vie
Et je vois, de la lumière,
Les anneaux

Les yeux rouges
Qui s’enveloppent
Dans la pénombre

22-23 x 2008

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Now playing: The Divine Comedy - Timestretched
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mercredi 22 octobre 2008

Manifestation

Une manifestation est une expérience étonnante toute autant sensible (tactile, visuelle, olfactive) qu'intellectuelle, comme le suggère Merleau-Ponty. On y ressent l'ondoiement d'une foule qui soudain s'enflamme, se meut, siffle des hélicoptères militaires roulant ostensiblement bas, communit à l'enthousiasme d'un passant isolé. Peut-être peut-on ainsi comprendre pourquoi Platon parlait de la multitude, avec un mépris non -dissimulé, comme d'un « gros animal ». On saisit la puissance que cristallise une foule. Un corps symbolique, une puissance qui ne l'est pas moins, rappelant à ceux qui voudraient l'oublier que la souveraineté appartient un peu aussi à la multitude, à la vie en somme.

lundi 20 octobre 2008

Commencer

« Il faut nous habituer à penser que tout visible est taillé dans le tangible, tout être tactile est promis en quelque manière à la visibilité, et qu’il y a empiètement, enjambement, non seulement entre le touché et le touchant, mais aussi entre le tangible et le visible qui est incrusté en lui, comme inversement, lui-même n’est pas un néant de visibilité, n’est pas sans existence visuelle. »

Maurice Merleau-Ponty, Le visible et l’invisible



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Now playing: Pieter Nooten & Michael Brook - Several Times I
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