vendredi 23 septembre 2011

Séjour


Lumière d'ambre ce matin
Quelques larmes s'écrasent
Sous le pli du vent

Atmosphère de feutre
Où, soudain, on déverse
Parfois son intimité

Odeur chaleureuse
Et fugitive d'un fumet
Dehors, c'est la brume
Qui rampe sur le sol

Rayonne intensément
Vers le blanc, le disque
Qui souligne la gaze blanche
Émergeant de la terre

Ou bien
C'est le frisson
De notre onde
Qui, brutalement
Nous enveloppe

Étrange séjour
Dos au temps
Qui s'avance

Saisi par un lent sommeil
Ébauché, résiduel
Le corps agité
Indolent, brownien peut-être,

Je sens la sécheresse
Ou plutôt, l'inhumidité
Des paupières lourdes
Qui prolongent le front

Je ressens la peine
Immense de ne pouvoir
Dire quelle est la beauté
Au carré

22-23 xi 2011

dimanche 11 septembre 2011

samedi 3 septembre 2011

&

 
Rien ne subsiste, hormis les souvenirs que la mémoire s’acharne à réimprimer régulièrement.
Et le perroquet, bien sûr. L’indestructible. L’œil.
J.-M. Laclavetine, En douceur



Je tremble
Quand je lis

Sa voix
Sang issue

Ces mots
Sans retour

Tout se ruine
Liquide

*

Les enfants sont
La marque du temps
Leur mère celle
De la grande jalousie



27 viii-3 ix 2011



Repli

+



Sentinelle minérale
Je referme
Le cercle
De la parenthèse

Humeur de l’ombre
Je m’envahis
Lentement
De faux

Reviens, Je
Vers l’obscur
Le repli
L’empire
De la nécessité

Le spéculum
De la présence
Cette autre nuit

Et maintenant ?
Et après ?


28 viii-3 ix 2011