J'entends la mer
Dans une ville
Qui ne me connait pas
Je vois les vagues
Lentement submerger
L'iris froid
Je sens mes doigts
Rugueux, battre
La morsure d'un cœur
J'imagine l'abstrait
Mouvement d'un corps
Qui ondoie
Je goute le clapotis
Ductile d'une peau
Au grain qui m'echappe
J'hume le coquillage
Sable et sel
Des lèvres peintes
J'ouie le soleil
Qui se dilue
Sous mes pas
Dans la prune
Du crépuscule
30 VIII 2009
lundi 31 août 2009
mercredi 26 août 2009
Divagation
Peter Gabriel - Mercy Street
Vie éparse
Doigts bleus
Lèvres vitreuses
Yeux noirs
Trop grands
Nantes, fin d’été
Triomphant
Chaleur blanche
Balayée, étendue
Par le vent
Fils de musique
Qui, doucement
S’étirent
Au plus lourd
Silence
Je sens
Le nœud
De l’attente
Étreindre
Mon regard
Quoique je sois
Banal, bien que
Le relief
Soie intérieure
De grandes vagues
Les plissements
Dune, lame
…
25-26 viii 2009
mardi 25 août 2009
Ce hideux tourment
« Nous ne nous tenons jamais au présent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents, que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C’est que le présent, d’ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu’il nous afflige ; et s’il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l’avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n’avons aucune assurance d’arriver. Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi, nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous le soyons jamais. »
samedi 22 août 2009
vendredi 21 août 2009
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