mardi 25 mai 2010

Dimanche


 
Éteintes, les lèvres
Du regard sont lourdes
Disséminées
Les paupières striées
Sont pleines et sourdes
D’une rosée fanée

C’est une améthyste fatiguée
Étreinte de mutité
Un bruissement infini
Dans l’espace clos
D’une vasque sans eau

L’amande, peut-être
Dessinée de moire
Est ivre de fatigue

[inachevé]

?-v 2010

jeudi 20 mai 2010

trace, plaie, ananas



« La mort de l’Autre : une double mort, car l’Autre
est déjà la mort et pèse sur moi comme l’obsession de la mort. »
 Maurice Blanchot, L’écriture du désastre

mardi 11 mai 2010

Question

J’écris au dos
D’un étrange passé
Qui me revient
En nullité

Comme ce train
Qui s’abstient
Dans le tunnel
De ma voix

Et toujours se jettent
Les yeux éperdus
Vers l’énigme
D’une lame

Un regard, foulard
Vaguement perdu
Un sourire, déjà entendu
Qui me tient à l’aigu

Une longue évidence
Patiente qui se donne
Avec insistance, se dévoile
Insoutenable et souveraine

Une prédation soudain
Me hante comme l’incarnat
D’une faute qui se compose
Un horizon aveuglant

Peut-être une pomme
Que l’on tient au creux
Du grand Rien

9-11 v 2010

dimanche 2 mai 2010

Tempus fugit nec mergitur

Les enfants sont la marque du temps. Leur mère, celle de la grande Jalousie.

samedi 1 mai 2010

Bribes


Abandonné dans une ville
Que je connais, sais-je
Ce que j’y faible ?

Je tue le temps
L’étire comme il me colle
Aux yeux et m’alourdit le pas

Immersion
Apnée vétilleuse
Attente de l’événement
Le retour du passé
Ou plutôt un renouement
Reliaison faite
De l’épaisseur
D’un passé non-commun
D’un passé séparé
En un sens,
C’est chercher à mesurer
Mesurer le temps se faisant
Est-ce son poids que l’on veut sentir ?

14-29 iv 2010