D’un coup
Il est tombé
À nos pieds
Sur nos bronches
Au bout de nos doigts
Tous engourdis
Encor de l’été
Moi qui l’attendais
Plus tôt
Comme un hiver
En douce
Le reçois
Dans l’effroi
J’entends le pas
L’ardent sanglot
Et l’immense drap
Des violons
Qui battent la mer
Au sable
On voit la peau
Se retirer
Sous l’autre peau
Comme un loir
Sous le châle
Du regard
Je cherche
La voix
L’empreinte
Ou l'’encre
Mais ne restent
Que les cendres
Où souffler
Pour écrire
Ce que je vois
Et les couleurs
Les feuilles, le vent
La longue pluie
Pour dire la beauté
De l’ennemi
Octobre revient
À l’automne et à la nuit
Aux ambres noires
Profondes et salées
À l’ordalie de toute vie
27 x 2012