mardi 11 mai 2010

Question

J’écris au dos
D’un étrange passé
Qui me revient
En nullité

Comme ce train
Qui s’abstient
Dans le tunnel
De ma voix

Et toujours se jettent
Les yeux éperdus
Vers l’énigme
D’une lame

Un regard, foulard
Vaguement perdu
Un sourire, déjà entendu
Qui me tient à l’aigu

Une longue évidence
Patiente qui se donne
Avec insistance, se dévoile
Insoutenable et souveraine

Une prédation soudain
Me hante comme l’incarnat
D’une faute qui se compose
Un horizon aveuglant

Peut-être une pomme
Que l’on tient au creux
Du grand Rien

9-11 v 2010

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