vendredi 23 septembre 2011

Séjour


Lumière d'ambre ce matin
Quelques larmes s'écrasent
Sous le pli du vent

Atmosphère de feutre
Où, soudain, on déverse
Parfois son intimité

Odeur chaleureuse
Et fugitive d'un fumet
Dehors, c'est la brume
Qui rampe sur le sol

Rayonne intensément
Vers le blanc, le disque
Qui souligne la gaze blanche
Émergeant de la terre

Ou bien
C'est le frisson
De notre onde
Qui, brutalement
Nous enveloppe

Étrange séjour
Dos au temps
Qui s'avance

Saisi par un lent sommeil
Ébauché, résiduel
Le corps agité
Indolent, brownien peut-être,

Je sens la sécheresse
Ou plutôt, l'inhumidité
Des paupières lourdes
Qui prolongent le front

Je ressens la peine
Immense de ne pouvoir
Dire quelle est la beauté
Au carré

22-23 xi 2011

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