mardi 28 février 2012

Histoire



Je lis
Le pas
De mes yeux
Sur ses lèvres

J’entends
L’eau de la nuit
Qui scintille

Ai le besoin
De ce que j’ignore
Cette racine
À mon dos


Du cou
Par pudeur
Aux lèvres
Par caresse

J’épisse
Longuement
La pulpe
Tiède

S’ouvrir les lèvres
Délier la commissure
Du sang et de la parole
Ployer le regard


Ivre
Jusqu’à
En boire
Le vertige

Car se dérobe
La déhiscence
De l’origine
La plaie

Car de la peau
A besoin
Mon cor
Pour respirer

Ne suis
Ni des lèvres
Ni des dents


M’enrobent
Immense
Les feuillets

De l’âtre
Souverain
Qui se dérobe

Sceau tremblant
Étreint
Par l’affront

Elle m’a / je suis
Créé en absent /de côté
Dans une chambre
En vrille


Es-tu un drap
Pourquoi ?
Une torche

Silencieuse
Du dehors
De la pluie

Lumineuse
À l’intérieur
De ma fuite

Lumière viole(n)tte,
Sale et de nuit
Emmêlée
  De bleus et de miroirs

Qui picorent
L’horizon
De leurs yeux
Aveuglants



13-17 ii 2012
 

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