dimanche 30 novembre 2008

impressions fugitives


Samedi, suis tombé dans un violent brouhaha coloré, une sorte de cocon sonore.
Et puis la pluie est arrivée formant comme une ponctuation régulière.
Et les gouttes se déploient comme des araignées à l'envers.
Et la lumière s'évanouit dans ses couleurs


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jeudi 20 novembre 2008

cio è finito

Murmure


La mort de l’Autre : une double mort, car l’Autre est déjà la mort
et pèse sur moi comme l’obsession de la mort
M. Blanchot, L’écriture du désastre




Il y a une noix
Qui roule
Au fin fond
De mon sommeil

Un bruit sourd
Que je cherche
Et qui me dit
L’épaisseur de la nuit

Une cicatrice
Qui respire encore
Dans les replis
De mon oreille

Et toujours cette faïence
Qui s’étale sous la peau
Ce troublant silence
Cérame au bout des doigts

13-14 xi 2008

mercredi 19 novembre 2008

mercredi 12 novembre 2008

Silence

La communauté des aguets
(Silence, II)





Deux singuliers
Nous sommes
Un pluriel décomposé

Avions-nous en commun
La feinte passion ?
De tous ces liens

Mon regard est laid
Ta peau est muette
Mes gestes sont blets
Tes mains sans recès

Les mots se noient
Tout au fond des bois
Dans le déluge intime
L’étoile noire de ton mutisme

D’un coup résonne l’aveu
Qu’entre nous il pleut
Le sombre aveu que tu feules
À chacun de mes vœux

23-29 février 2008

*

Faim
(Silence, IX)




Sans recoins
Où mâcher la faiblesse
Voiler et peindre
La certitude

Incarcéré dans la peau
Le mutisme du grand Autre
Je compte les maux
Qui me restent

Je replie le néant
Dans la carence
J’essore l’humeur
Vitreuse de nos yeux

Je suis, je crois,
Arrivé au bout
De l’ennui
Tout au fond
De l’envie

Se creuse dans mon dos
La grande absence
La terre brûlée
Face au vent

En dessous du puits
Tout au fond
Du silence
De la lie


24-26 août 2008

dimanche 9 novembre 2008

samedi 1 novembre 2008

Thèse

Me voila parvenu au seuil, au bord de cette bordure, au bord de ce flux d'écriture qui devra(it) accaparer de longs mois durant. Me voici au moment où je dois nouer quelque chose dans ma gorge, des sons pour moi, des mots pour d'autres, nouer pour dire ce qui m'échappe encore mais de ce dont je devine la présence, dérobée mais parfois impatiente, au revers de mes réflexions fugitives et glacées à la fois. Me voici au bord du langage, incapable ou alors encore un peu trop ému, pour articuler ces lourds nuages à quoi Vygotski compare la pensée, pour se déverser en une pluie de mots. Alors, il faut écrire, encore et toujours, il faut sauter le pas et ne surtout pas rester sur le seuil, ne plus chercher à voir son œil travailler, accepter de laisser des traces, d'être mal-adroit, d'avancer malgré sa peur dans les ténèbres de ce qui n'est pas encore écrit. Écrire doit d'abord être une forme acceptée de solitude, une petite mort un peu sordide en fait, accepter de ne plus coïncider avec ce que l'on suppose être. Mais c'est aussi, et c'est assurément le plus difficile, tenter de circonscrire et d'énoncer le lieu, l'étoffe, le pli, le nœud secret d'où l'on part et l'on parle. Quel est donc mon désir ?


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