Je suis la terre
Qui remonte
Sur les seins
Le reflux de la peau
L'inexorable falaise
Qui s'affaisse
Je suis la craie
Du désir sec
Mécanique et froid
Je cueille la nuit
Comme l'ivresse
De mon sommeil
Je note les rides
La grêle et la mort
Noires qui m'assaillent
Je fuis l'ombre
Portée du creux
De mon poids
L'encre blanche
Des lèvres invisibles
Et des paupières de sable
Suis-je une lame
Qui ne veut pas donner
Ce qu'elle n'a pas ?
Je suis la terre
Qui m'obèse
Et m'enserre
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