mardi 22 juin 2010

Voici venu le temps…


...des doutes qui soudain m’assaillent, de la grande fatigue qui me sape sèchement, d’un coup très doux, de cet apaisement qui me pose. Ne suis-je pas trop vieux dans ce que j’ai commencé à faire. Si la peur de vieillir est bien « ce hideux tourment » qu’évoque Baudelaire dans Réversibilité, c’est peut-être moins la déchéance physique de l’individu pour lui-même, que sa déchéance vis-à-vis du monde qui s’échappe, qui tout à coup est immense, trop immense. Et noir comme l’encre qui a noirci tant de pages propédeutiques, inchoativement propédeutiques. Je ne sais plus de quoi j’ai précisément envie, ni même si j’ai envie de continuer ce que j’ai toujours commencé, puis avancé avant que ce ne fut rageusement déchiré, piétiné par un petit exil, où j’ai finalement « surplacé ». Je ne peux aller vite, je décélère, je m’égrenne, je m’é…


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