jeudi 5 février 2009

« La foule immense où l'homme est un ami » (P. Éluard)


Requis par l’exigence de conclure un travail universitaire, une thèse, je suis un peu â côté, latéral. Je ne puis donc me totalement me fondre dans la houle que je vois se lever, cette foule immense, où l’homme n’est pas encore un ami comme l’espérait Éluard dans
La puissance de l’espoir, mais une foule qui construit patiemment sa fraternité, qui apprend à se connaître pour mieux s’embras(s)er Aussi ai-je l’impression, et la certitude au fond, de modestement incarner ce temps, si honni par le petit Nicolas et sa bande, d’authentiques terreurs assurément, d’incarner donc ce temps libre, ou mieux ce temps libéré pour la lecture et l’écriture, cette liberté du temps pour désécrire aussi, pour revenir sur ce qui a été écrit ou lu, pour marquer ce chemin comme étant, provisoirement peut-être, une impasse.
Bref, je me dis que je participe à ma façon, dans ma retraite, à la résistance con
tre cette eau glacée comme l’égoïsme de la normalisation libérale, cette rapacité qui n’entend que la performance et la croissance, cet autoritarisme de la vie triste de ceux qui veulent digérer le monde dans le fétichisme.
Hasta…

---------------- New Order - Ultraviolence

Aucun commentaire: