lundi 2 février 2009

S|C-oma

Rester éveillé la nuit ne signifie rien moins que vigilance,
c’est une reptation sur place, visqueuse et usante
E. Bloch,
Traces, « Dormir »



Désemparé, ouvert
Au silence tenu
De la nuit fraîche
Où flotte quelque sombre fleur
De la neige sans flocon

Désemparé de l’eau claire
Et de la lumière un peu vieille
J’entends que s’apure
Ma peau dans la chaleur étroite
Cette veine de sang chaud
Et sec qui serpente

Resté sur la grève
Mon dos s’endurcit
Et se heurte au sillon
Qui me tient

Au néant vulnérable
J’ai un dos qui
M’encombre
Et me plonge
Dans la peine
L’ombre de l’eau

Que je me plie
Et me fonde
Dans l’aplomb
Vertical de mon sillon

Que je me scelle
Dans le sommeil

30 i-2 ii 2009




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